Découverte de Saintes
Ce matin, rangement rapide du camp, et à 7 h 00, nous arrivons sur le quai, le soleil n'est pas encore levé...
en attendant le train, nous avons enlevé les 10 sacoches plus les 4 sacoches guidon des vélos, c'est plus simple pour les mettre dans le train, et hop, quand il arrive, tout le monde s'y met, et en moins de 3 minutes, tout est rentré, ouf, le train peut partir !
A Bordeaux, la gare est complètement emballée d'échaffaudages, c'est impressionnant ! Pas facile de trouver l'esclator, que nous empruntons avec les vélos chargés des sacoches, et ouf, nous voilà sur le bon quai, avant le train ! Enfin ça, c'est ce que nous croyons... En fait, le train est tout là-bas, à 200 mètres à gauche, vous le voyez, en tout petit sur la photo ?!!!
Quand Fred comprend ça au bout de 5 minutes d'attente, notre sang ne fait qu'un tour ! Il reste 2 minutes avant le départ, les 14 sacoches sont en tas sur le côté ! Nous faisons un premier voyage en courant tout en poussant nos vélos ! On explique hyper vite à la contrôleuse qui dit qu'elle ne sait pas si le train va attendre, Fred reste pour rentrer les vélos dans le train, j'explique la situation à un monsieur et demande de venir nous aider à transporter les sacoches (en 4 secondes !), mais il ne me suit pas, il ne veut pas rater son train !
Je repars donc avec les 2 filles pendant que Fred rentre les vélos dans le train, chacun se demande si le train va partir avec Fred et les vélos, puis avec Fred et Maïlys et les 5 sacoches qu'elle emporte (comment fait-elle pour courir avec 5 sacoches dans les mains ?!!!), enfin j'arrive aussi, la contrôleuse, la plus gentille de France est sur le quai et nous dit que tant qu'elle est sur le quai, le train ne peut pas partir. Le chauffeur crie par sa fenêtre, klaxonne, mais cette gentille professionnelle ne bouge pas du quai et observe Colombe, tout là-bas, 2 sacoches à la main, qui a bien du mal à courir avec son chargement, Fred va l'aider ! Elle arrive dans le train, rouge comme une écrevisse bien cuite, fond en larme, toute mouillée de chaud ! Ouf, nous sommes au complet, le train peut partir avec une minute de retard ! On met un moment à se remettre de ce sprint plutôt angoissant !
Plusieurs fois pendant le trajet, la contrôleuse, hyper détendue et souriante, vient voir comment on va, si Colombe est remise de ses émotions !
A 9 h 30, nous voilà à Saintes.
Nous avons maintenant 3 jours pour pédaler jusqu'au nord d'Oléron, et on se dit, là, sur cette jolie place, que 2 suffiront bien ! On décide donc de rester une journée ici et de visiter la ville, qui, au premier abord, a l'air bien agréable et bien tranquille, c'est si plaisant après la foule de la côte !
... on passe à l'office du tourisme, et on fait le programme de la journée :
boire un café ou un jus de fruit, et se poser sur ces transtas qui nous tendent les bras, s'installer au camping au bord de l'eau, au bout des quais, faire un tour de la ville en petit train, un tour en gabarre au fil de l'eau, et profiter de la piscine du camping !
Les filles ne sont pas enchantées, elles préféreraient prendre la route, et filer en direction d' Oléron, où cousins et amis nous attendent !
Ca commence à sentir le retour à l'écurie, et là, on freine les filles dans leur soif de pédaler vers la bannière de l'arrivée !
C'est parti !
la basilique Saint Eutrope est superbe, mais le petit train passe un peu vite !
Saintes possède de superbes restes de l'amphithéâtre gallo-romain. Le petit train marque une pause afin qu'on puisse descendre et l'admirer !
Les gradins étaient construits sur la colline, et ils pouvaient accueillir 12000 à 15000 spectateurs !
Palais de justice
la cathédrale Saint Pierre, qui domine toute la ville et se voit de loin !
Que de cachet dans cette petite ville !
Pause au camping, allongés dans de l'herbe bien verte ! Les emplacements ne sont pas délimités, et nous sommes presque seuls à camper sous tente dans ce grand pré ombragé. Alors on s'étale ! 10 jours qu'on vit au ras du sol dans le sable et les aiguilles de pin, alors cette belle étendue verte, qu'est ce qu'on l'apprécie !
Puis c'est l'heure de notre balade en gabare, on reprend les vélos pour rejoindre l'embarcadère, par une chaleur de folie ! Heureusement, en 5 minutes, on y est !
On serait bien repartis visiter la cathédrale, les vieilles ruelles pleines de charme. Mais c'est un grand NON des filles, et on comprend, il fait vraiment trop chaud !
Alors plouf dans la piscine, et mini golf du camping !
pause et dîner au calme, avant de reprendre la route, demain !
et puis, dans la soirée, une grrrrande surprise ! J'explique :
Facebook a du bon : j'y ai retrouvé plusieurs amies du collège, 4 ans de CHAM à Fourvière, à Lyon, où nous étions dans un vase clos, petits collégiens perdus au milieu de ce magnifique conservatoire... Je jouais du violon, elle dansait et aujourd'hui elle habite Saintes. Je lui avais mis un message disant mon passage, mais elle m'avait annoncé être ailleurs pour ce we du 15 août de 3 jours. Mais avec notre journée passée là, je lui ai écrit un petit mot dans la journée "si tu es rentrée, nous sommes au fond du camping, une tente tippi et une tente verte." Et alors que nous passions la soirée allongés dans l'herbe fraîche, on entend derrière nous :" alors, on n'est pas bien à Saintes ?!" ... je me retourne, il me faut 2 secondes pour la reconnaitre, alors que nous ne nous sommes pas vues depuis la 3e, il y a 31 ans !!!
C'est fou nan ?!
On n'a rien à lui offrir à boire ! C'est pas grave, on se raconte nos vies, là, sous les étoiles de Saintes... incroyable soirée !
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