Le trésor de Al Wafi
Mercredi 27 février -1- : Al Wafi
Rencontrer la population locale permet parfois de partir à la découverte de lieux qu'on aurait ratés sans elle.
Et ce matin, notre hôte, Kamis, a choisi de nous faire découvrir le trésor de sa petite ville. Il charge de l'eau et de la nourriture comme si on partait au bout du monde, (on comprendra plus tard qu'il aimerait nous garder et nous faire faire le tour de tout le pays, jusqu'à Salalah, à l'extrême sud !) et nous voilà embarqués dans son 4W4, plutôt genre "la classe", vers on ne sait où !
Un petit tour dans la ville, et nous arrivons à "Old Castle museum"
Le propriétaire du trésor, ce chateau au charme fou rempli de richesses nationales, c'est lui !
Notre guide nous expliquera qu'il y a consacré sa vie : pas de femme, pas d'enfant, juste une passion, ce château, qui appartient à sa famille depuis des générations, qu'il a entièrement fait retaper. Et pour en remplir les salles de 1001 trésors, il a parcouru le pays en tous sens, cherchant partout des objets du pays, ou servant dans son pays, anciens ou non, et ça donne un musée très complet pour saisir un peu l'histoire de ce pays !
notre guide, qui vient des Philippines et qui parle parfaitement anglais, nous emmène dans tous les recoins, nous raconte l'histoire de ce musée : Wanaï, le propriétaire a tout installé lui-même ! Il n'a voulu confier à personne l'installation de ses trésors !
Au début, il y allait en cachette, sans dire à personne ce qu'il trafiquait, pas même à sa mère qui se posait 1001 questions !
dans cette pièce fraîche passe un ruisseau, jamais à sec : c'est la piscine du château ! fraiche en été, chaude en hiver (et c'est vrai, elle était chaude !), les propriétaires successifs sont toujours venus se baigner ici ! On en profite aussi, ça fait du bien !
de trèèèèès grandes cafetières, pour préparer beaucoup de café quand il y a beaucoup d'invités ! Pour servir, on verse dans de plus petites.
on grimpe sur les terrasses d'où l'on accède encore à d'autres salles dans lesquelles on entre par de très basses portes
la vue y est magnifique !
de l'eau fraiche, des dattes, du café ( moi qui n'en bois jamais ! là, pas bien le choix, et brut ! sans sucre ni rien ! Glourps !) Wanaï est heureux de prendre une pause avec nous : son musée où le sultan est venu en personne, a ouvert il y a seulement 3 mois ! Les visiteurs sont encore peu nombreux, et il aime raconter son histoire !
tout le monde en voiture, même Wanaï qui nous accompagne !
Direction la "ferme" de Kamis, notre hôte, qui veut nous montrer ses dromadaires.
Dès qu'on sort de la ville, on emprunte des pistes au milieu de petites dunes, quelques arbres, et au bout de 15 minutes, on arrive : juste un enclos et quelques dromadaires.
au fond, 2 dromadaires sont dans un enclos à part : ces bêtes ont été repérées bonnes pour la course ! Elles reçoivent donc une meilleure alimentation ! Les autres sont élevées pour leur viande.
On prend une autre piste, et rapidement on arrive à l'élevage des brebis et vaches. Les ouvriers, comme ailleurs, ne sont pas omanais : indiens, pakistanais, ou de ces coins là !
on reprend la voiture et ça discute sec dans la voiture ! Nous avons pû exprimer au jeune, que nous n'avons qu'une semaine à Oman, et que faire le tout du pays, ça va pas être possible pour cette fois-ci ! On a le projet de monter vers le nord, dans le désert du Wahiba admirer les dunes ocre et faire un tour à dos de dromadaire. Le jeune explique tout ça à notre hôte, qui doit être bien désolé !
Il nous offre encore quelques sensations en faisant 1001 tours dans les petites dunes qui sont là
puis nous retournons chez lui où ses adieux sans mot expriment un grand regret, surement de ne pas avoir pû nous garder plus longtemps !
Merci Kamis, nous n'oublierons pas ton extraordinaire accueil !
On reprend notre voiture, et avec Wanaï, on retourne au château.
Lui aussi est d'une gentillesse extrême : re-café, re-dattes, et si on veut aller voir sa ferme, dormir chez lui, "no problem !"
La guide nous a expliqué qu'un omanais qui reçoit, offre au minimum des dattes et du café. Mais un bon omanais offre plus que ce dont les gens ont besoin, c'est vraiment inscrit dans leur culture ! On a pû le vérifier hier soir !
ça va, les filles ont encore un peu d'energie !
Alors, avant de sortir de la ville,
un petit coffee shop et ses jus de fruits frais
dont on ne peut plus se passer (et en plus ça rend pas
du tout malade comme en Egypte ou en Jordanie !)
et en route pour le Wahiba Sands !
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