Premiers pas au Sultanat d'Oman
Dimanche 24 février
Ca y est ! Les mosquées, les palmiers, le décor est planté !
Nous y sommes enfin, plus de 24 h après le départ de l'aéroport de Lyon ! (et bien plus de Valence !)
Et après 2 grosses frayeurs à Abu Dhabi : dans l'aéroport, ils testaient un nouveau système informatique, c'était la catastrophe : 1 h 30 d'attente pour Fred pour essayer de faire faire nos cartes d'embarquement, sans qu'il ne bouge d'un pouce dans la queue de 200 mètres, et mon blouson oublié dans l'avion avec les papiers dedans bien-sûr ! Les filles confiées à une maman française, Fred qui piétine dans la queue, je me mets à courir partout pour trouver quelqu'un qui veut bien aller me récupérer mon bien ! Ouf, j'ai fini par tomber sur une bonne âme efficace qui me l'a rapporté !
Et pour ne pas rater l'avion, on s'est présentés à l'embarquement sans carte, pas plus performants les hommes du dernier guichet devant leur ordinateur et leur nouveau système devant lequel ils ont l'air complètement perdu, mais enfin, ils ont bidouillé (très mal, ça, on le paiera très cher au retour) et nous voilà au soleil !
On récupère la voiture de location, on habille les filles en tenue d'été, il fait 28°, Colombe peut enfin troquer ses bottes fourrées (qu'elle a chaussées à la maison pour partir à la place de ses tennis !!!) contre ses tongs, et c'est parti !
Nous quittons tout de suite la capitale Mascate (Muscat in English), testons notre premier resto indien (délicieux et très copieux !)
et prenons l'autoroute du Sud-Est, qui se déroule en plein désert de cailloux sur plus de 100 km avant de rejoindre la côte.
Première ville de bord de mer, nous faisons une petite halte à Qurayyat, avec l'envie de "sentir" le climat et l'ambiance de ce pays que nous ne connaissons pas.
Pendant que les filles font leur premier plongeon dans la mer d'Oman, que Fred s'offre une sieste sur le sable,
je pars à la rencontre de ces hommes installés au milieu de leurs filets qu'ils rafistolent, curieuse de voir comment je vais être accueillie...
cet homme vient vite à ma rencontre, chaleureux, et m'encourage même à prendre des photos ! Il m'amène près de cet homme qui dort, et me dis en anglais "lui, prends le en photo !", Tout le monde rit, et le pauvre vieux se réveille !
c'est l'heure où le soleil descend et où la chaleur se fait plus supportable...
Les hommes sortent, se promènent, profitent de leur cadre, je peux circuler librement sur cette plage, seule femme au milieu de ces pêcheurs qui me sourient et répondent à mes questions,... et déjà, ce pays me plaît !
La mer est descendue, la température aussi, la partie de foot peut commencer !
Nous continuons notre descente vers le sud, sur l'autoroute qui rapidement longe la mer, et à la nuit tombée, nous cherchons pendant ...plus d'une heure 30 où nous allons poser notre tente ce soir ! Dans ce pays réputé pour le bivouac si facile, c'est un mauvais début !
Notre guide nous parle d'une plage de sable fin au sud de Fins, nous avons beau emprunter les pistes, suivre les instructions du bouquin, balayer le bord de mer avec les phares, le bord de mer ressemble plus à une carrière qu'à une jolie plage. Nous descendons jusqu'à Tiwi, même scénario, et avec l'autoroute qui court juste à côté, aucune envie de planter la tente au milieu de ces gros cailloux.
Nous finissons par nous enfiler dans le Wadi Tiwi, juste un peu plus au sud. Il s'agit d'une piste plus ou moins bétonnée selon la raideur de la pente, qui s'enfonce dans un profond canyon. La piste longe d'abord le cours d'eau, plus ou moins à sec, pour ensuite s'élever dans la montagne, on se demande bien jusqu'au où !
Nous passons un premier hameau, très typique, continuons sur une piste parfois bien raide, sans voir et sans savoir ce qui nous attend derrière la bosse, et vraiment, c'est tellement étroit parfois, que je me demande bien comment peuvent passer les 4X4 par ici !
On monte encore et encore, sans savoir si l'on trouvera dans cette montagne de cailloux un petit coin pour planter notre tente !
Et oui, ça y est, juste là, au bord de la route, il y a pile poil la place !
La lune est presque pleine et on s'installe sans lampe. Le ciel est étoilé, nous sommes dans un décors incroyable, seuls au milieu de ce canyon aux hautes murailles, où l'on entend couler le cours d'eau, plus bas...
Diner riquiqui, on n'a presque rien acheté, donc fruits et biscuits.
Puis on s'offre une petite veillée "light painting" !
On pose l'appareil, on le programme en pose longue, selon ce que l'on veut dessiner ou écrire avec la lampe de poche, pour nous 3 à 5 secondes et c'est parti !
coeur et palmier de Maïlys !
ça, c'est de moi !
brossage des dents... au-dessus du précipice !
On se couche pressés de mieux voir demain matin le cadre qui nous accueille !
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